Vous trouverez ci-dessous, le résumé de mes différentes interventions lors du conseil municipal, au nom du groupe Ensemble Faisons Douai.
7.3 La gratuité des repas en cantine scolaire pour les réfugiés afghans
Plus qu’une réponse à ce qui vient d’être dit par le Rassemblement National, je voudrais ici ré-affirmer notre position vis à vis de l’accueil des réfugiés :
Nous sommes favorables à cet accueil, dans le respect de la dignité humaine et conformément aux valeurs républicaines qui sont les nôtres. Nul n’est naïf : ce n’est pas à Douai d’accueillir tous les réfugiés afghans, ni même à la France : la réponse doit être coordonnée au niveau européen. Mais quand même : nous serions incohérents et coupables de nous réclamer de certains principes si nous ne sommes ni en capacité de les appliquer ni en capacité de les défendre !
Preuve en est, nous même douaisiens, avons payé dans notre histoire le lourd prix de l’exil et du départ : il y a cent ans, c’est la ville de Mons qui nous accueillait au moment de la Première guerre Mondiale. Et notre consœur belge commémore encore aujourd’hui l’évènement pour «rappeler l’importance de l’accueil de tous les réfugiés de guerre». Serions-nous capable de tourner le dos à notre histoire locale ?
J’élargirai enfin mon propos en rappelant que l’on compte aujourd’hui +20 millions de personnes réfugiées dans le monde, dont 86 % sont accueillies par des pays en développement. Or dans un avenir proche, ces réfugiés seront de plus en plus nombreux : Ce sont les « réfugiés climatiques » et l’on estime qu’ils seront 250 millions dans trente ans. Nous devons par conséquent anticiper ces “moments d’accueils” car ils seront plus nombreux et plus fréquents au fur à mesure du temps. Ceci n’est ni un souhait ni une volonté, mais un constat.
Je conclus en disant que toute personne réfugiée, doit avoir accès à ses droits fondamentaux, en particulier l’accès aux soins et à l’éducation.
15.3 Création de postes
Dans le cadre de la mise en place d’une modification du cycle de travail de la Direction de l’Enfance, de l’Education et de la Jeunesse, vous avancez l’idée de créer quatre postes supplémentaires de “chef d’équipe périscolaire et extrascolaire”.
Je n’ai aucun opposition de principe. Je m’étonne simplement que nous n’ayons pas copie d’une fiche de poste un peu plus précise que les principales missions qui sont vaguement évoquées ici, ce qui nous permettrait de mieux appréhender cette réorganisation du service.
Par ailleurs, si l’on tient compte des missions mentionnées, alors celles-ci correspondent parfaitement au grade de Conseiller Socio-Educatif (CSE), c’est à dire d’un personnel relevant de la catégorie A ou B. Or, vous le savez très bien et nous le savons tous, vous irez faire appel à un adjoint d’animation, comme à l’accoutumée, relevant de la catégorie C de la Fonction Publique Territoriale. Ce qui signifie concrètement, que cet adjoint, s’il sera d’une certaine façon mis en valeurs par ces nouvelles missions, ne le sera jamais en terme de rémunération, puisqu’il existe un écart sur la grille des salaires de 500 euros, entre ces deux grades. Raison pour laquelle, je souhaite m’abstenir.
15.4 Instauration du télétravail
La fonction publique est mauvaise élève en matière de télétravail à cause notamment d’un manque d’équipement, de réticences (souvent) de la part de ses cadres ou encore de certains problèmes d’organisation. La ville de Douai n’échappe pas à la règle. Ce n’est rien. Je trouve positif que nous puissions y avoir recours, au vu du contexte sanitaire, et surtout, qu’un texte encadre cette pratique.
Je crois comme vous, qu’il est sage d’en limiter l’usage et de privilégier au maximum, le contact humain et la présence de nos agents. Néanmoins, il est regrettable que dans la Charte il soit stipulé au point 9.a) que “les jours sont pris en journée complète” ce qui rend impossible la liberté donnée aux agents de diviser leur travail en demi-journée comme cela existe dans d’autres collectivités. A mon sens, cela est en parfaite contradiction avec les principes du Préambule qui vise justement à “promouvoir la confiance et la responsabilisation”.
Je demande enfin qu’un bilan quantitatif et qualitatif pourrait-on dire, de l’exercice de cette pratique du télétravail soit menée au bout d’un an. Je m’explique : il ne faudrait pas que ce qui est présenté ici comme un bénéfice pour tous (l’accès au télétravail), renforce dans la réalité du quotidien, les assignations de classe et de genre. Ce que les récentes enquêtes de sociologie ont mis en exergue, ce sont les confusions au sein de l’espace du domicile entre “rôle professionnel” et “rôle domestique”, entre le temps de “travail” et de “non travail”. Le confinement a dans les faits accru les inégalités entre les hommes et les femmes à ce sujet. L’histoire du féminisme s’est inscrit dans l’idée de faire “sortir” la femme du foyer pour aller chercher du travail et vivre en autonomie. Le télétravail ne doit pas être un retour en arrière. L’idée ici serait donc d’interroger nos agents (mener une enquête de satisfaction en particulier les femmes), sur le bilan qu’ils et elles se font de cette expérience professionnelle et de rester à leur écoute si des besoins se font ressentir.